Provisions pour l’hiver et pour … la vie éternelle…
En ces jours d’automne nous remplissons certainement nos garde-manger avec des provisions pour l’hiver. Peut-être avons-nous préparé ou tout simplement cueilli et stocké des aliments produits par notre terre. Peut-être savons-nous quel livre nous lirons lors des longues soirées de novembre. Mais sur quels sujets pouvons-nous réfléchir lors de la longue nuit et la courte journée ?
Le 1er novembre, nous célébrerons la fête de la Toussaint. Cette fête a un caractère très joyeux. En ce jour, nous honorons nos prédécesseurs, comme l’écrit St Jean dans son Apocalypse : « j’ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main ». Ce sont des personnes qui ont imité le Christ, qui avaient de grands désirs et ont vaincu l’égoïsme. Elles sont connues ou anonymes, officiellement canonisées ou issues de nos familles, martyrs ou simples vivants au service des autres, doux ou au caractère difficile. Ce sont celles qui ont accompli la volonté de Dieu dans la vie et ont atteint le bonheur au ciel. Elles nous aident, intercèdent pour nous auprès de Dieu et donnent l’exemple à suivre. Cette intercession est nécessaire à chacun de nous individuellement et à toute la communauté ecclésiale. Ce jour-là, nous pensons aussi à notre vocation et à notre marche vers la sainteté. La Toussaint nous fait réfléchir sur le destin de l’humanité, sur terre et au ciel. L’Église existe dans cette double dimension. Chaque chrétien fait un pèlerinage sur terre et travaille dans le temps, mais en même temps il garde les yeux tournés vers l’éternité, au ciel. En tant que croyant, il n’y a pas l’un sans l’autre. Que notre activité sur terre et, en même temps, nos yeux fixés sur le ciel, donnent un sens à tout ce que nous faisons.
Le 2 novembre, jour de commémoration de tous les fidèles défunts, nous pensons alors particulièrement aux défunts de nos familles et à nos bienfaiteurs. Allons au cimetière, déposons des fleurs sur la tombe, allumons des bougies en signe de la vie qui ne finit pas. De l’autre côté de la vie, les morts ne peuvent plus s’aider eux-mêmes, mais ils comptent sur nos prières. Pendant des siècles, l’Église a pu obtenir l’indulgence plénière pour les morts. A partir de la Toussaint l’après-midi tout au long de la semaine, il est possible d’obtenir les indulgences pour les fidèles défunts. Les conditions pour les obtenir sont les suivantes : être en état de grâce sanctifiante, recevoir la sainte communion le jour concerné, renoncer au péché (en disant p. ex. acte d’amour au Seigneur Jésus), dire la prière, Je crois en Dieu, Notre Père et une prière aux intentions du Saint-Père, p. ex. Je vous salue Marie, visiter un cimetière et prier brièvement pour le défunt, en invoquant son prénom, p. ex. « Donne-lui, Seigneur, le repos éternel et que brille sur lui la lumière de ta face. Qu’il repose en paix. » En un jour, on ne peut obtenir une indulgence que pour une âme au purgatoire. Profitons de cette opportunité offerte par l’Église pour aider nos défunts.
Chers Frères et Soeurs, préparons-nous à l’hiver qui ne dure que trois mois. Mais en élargissant nos horizons de pensée de la terre au ciel, préparons-nous à une éternité qui ne finira jamais.
P. Dariusz JANKOWSKI